
519 pages
Résumé :
C'est à travers son regard d'enfant malheureuse qu'on découvrira Gion la décadente, le quartier du plaisir à Kyoto, avec ses temples resplendissants, ses théâtres raffinés, et ses ruelles sombres. C'est à travers son initiation et sa métamorphose que l'on apprendra l'art d'être geisha, les rites de la danse et de la musique, les cérémonies de l'habillage, de la coiffure et du thé, comment il sied de servir le saké en dévoilant à peine son poignet, comment surtout il faut savoir attirer l'attention des hommes et déjouer la jalousie des rivales.
Née sous le signe de l'eau, n'agissant jamais sans consulter son almanach, franchissant épreuve sur épreuve, Sayuri nous entraine dans le tourbillon des choses de la vie, futile et tragique, comme la Seconde Guerre mondiale qui détruira Gion.
Mon avis :
Pourtant, il m'a fallut un mois pour le lire. Pas qu'il soit particulièrement long, pourtant. Et je ne l'ai pas trouvé ennuyeux du tout. Disons que j'étais occupée par d'autres préoccupations que la lecture, que je n'ai pas pris vraiment le temps de lire ces derniers mois. Ça a bien malheureusement un peu gâché cette lecture, puisque les souvenirs ne sont pas tous frais dans ma tête.
J'ai appris pas mal de choses, avec ce livre, et principalement à savoir exactement ce qu'est une geisha. On a tendance à associer ce métier à celui de prostituée, mais ce n'est pas vraiment ça, bien si, à mes yeux, ça s'en approche. Cependant, une geisha est plus une femme qui est là pour tenir compagnie et pour amuser les hommes. Elle ne couche pas avec eux, et celles qui le font s'en trouvent souvent déshonorées, d'ailleurs.
L'histoire raconte celle de Chiyo et de sa soeur qui sont vendues à une maison de geishas, et qui se retrouvent séparées. Tout démarre mal, et les choses ne font qu'empirées. Chiyo - plus tard connue sous le nom de Sayuri - va s'attirer pas mal d'ennuis, principalement parce qu'une geisha très en vue, Hatsumomo, la déteste et lui en fait voir de toutes les couleurs. Le personnage d'Hatsumomo est tout simplement détestable. C'est une véritable peste, qui n'hésite pas à faire du mal aux gens, et à les écraser pour parvenir à ses fins.
Bien que ce soit une fiction, le livre a une dimension très réaliste, et donne l'impression qu'il s'agit là d'un véritable témoignage. Grâce aux recherches approfondies d'Arthur Golden, nous en apprenons beaucoup sur la culture asiatique. Et puis, j'ai trouvé choquant la condition de la femme. Je considère que les geishas sont des objets pour les hommes. Elles sont là pour les distraire, et les amuser pendant que ces messieurs se saoulent... Il est important pour une geisha d'avoir un "danna" (un mari, en quelques sortes) afin que celui-ci subvienne à ces besoins, etc. Elles ne sont pas du tout libres. Par exemple, leur virginité est souvent donné à l'homme qui aura donner le meilleur prix pour l'obtenir. C'est quelque chose d'assez choquant, et troublant.
Heureusement, Sayuri rencontrera des personnes - et des hommes - qui se montreront bons avec elle, et qui l'aideront dans son parcours.
J'aimerais beaucoup lire un véritable témoignage, je pense acheter un jour "Ma vie de geisha" de Mineko Iwasaki. Même si le point de vue de Golden est très intéressant et très réaliste, ça me plairait de lire une histoire du genre qui n'est pas une fiction.
En tous cas, j'ai vraiment aimé ce livre et je pense bien le relire un jour, un peu plus rapidement cette fois-ci.
Autour du livre :
* Le mot « geisha » peut s'interpréter comme « personne d'arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l'art »
* Geisha a été traduit en 32 langues et vendu à plus de 4 millions d'exemplaires.